Par
Tchibouela Makosso
2ème
partie
Rappelons
qu’en Psaume 78 verset 51, Psaume 105 versets 23 et 27 et Psaume 106 versets 21 et
22, la seule mention significative et digne d’intérêt qu’on y relève, est la
reconnaissance que Cham = Egypte.
Cham, rappelons-le est la forme
hébraïque du nom authentique de l’Egypte : Ti Kama [T KM] (le pays des
Noirs). L’Egypte d’aujourd’hui, peuplée majoritairement de Sémites (Arabes) est
un pays qui fut fondé par les Noirs. La Civilisation antique Egyptienne fut une
œuvre des Noirs. Cheikh ANTA DIOP en fit la démonstration dans ses œuvres dont
l’ouvrage « Nations Nègres et
Culture ». En 2010, le Professeur Français, Philippe CHARLIER,
spécialiste de Paléo-pathologie l’a reconnu lors de l’émission « Autour d’une question » sur Radio France Internationale (RFI).
L’Egypte fut la porte par voie terrestre d’entrée en Afrique. Phare du
Monde dans l’Antiquité (et du Monde actuel), la civilisation antique
Egypto-nubienne (tel en est le concept approprié selon l’Eminent Historien
Sénégalais, Cheikh ANTA DIOP) fut l’objet de convoitise de la part des peuples
non-Noirs.
Les convoitises et la déstabilisation dont fait l’objet l’Afrique ne
datent pas que de nos jours ! Dès la très haute antiquité, les peuples
non-Noirs poussés par le dénuement, la famine et portés par le nomadisme furent
attirés par l’abondance et les lumières de la civilisation sédentaire noire. Ainsi,
le séjour en Egypte d’Abraham, de Jacob et de ses fils en sont l’illustration
symbolique de cette réalité.
Au contact du Monde Noir par l’Egypte, ces peuples se révélèrent comme
des fauteurs de troubles et des déstabilisateurs de l’ordre qui régissait le
Monde Noir. Ironie du sort, la trajectoire actuelle des Etats Africains noirs
en est encore la preuve manifeste !
En raison de leur approche existentielle, c’est-à-dire, leur paradigme
intellectuel différent et opposé à celui du Monde Noir, les Noirs de
l’Antiquité depuis l’Egypte antique virent ces peuples comme étant des peuples
guidés par U’Sothi/Seth/Satan (Bible)/Cheitan (Coran). Pour nos Ancêtres, le
dieu des peuples Non-Noirs est U’Sothi/Seth/Satan/Cheitan !
U’Sothi/Seth, l’Albinos, est le frère cadet d’Osiris/U’Kulu Kama
(Ancêtre Noir). Pour les Anciens Noirs, l’analogie entre U’Sothi/Seth et les
peuples Non-Noirs fut une évidence :
1/ U’Sothi/Seth, lui l’Albinos et les peuples Non-Noirs sont des
leucodermes c’est-à-dire, ils sont dépourvus d’Eumélanine (variété de mélanine
qui colore la peau des Noirs).
2/ Autant qu’U’Sothi/Seth qui par jalousie s’en prît à son
frère aîné (Osiris), lequel incarnait la stabilité, l’abondance, la Vie pour le
Monde Noir, les peuples Non-noirs s’en prenaient au Monde Noir par convoitise
et jalousie.
Et, rappelons que suite au crime
perpétré par l’Albinos U’Sothi (dont le nom signifie convoitise/envieux/…)
contre son frère aîné Osiris, qu’en milieu noir naquit la tradition d’éliminer
les albinos qui y voyaient le jour. Ce fut la preuve que ce crime marqua profondément le Monde
Noir !
Ces rappels étant posés, on peut ensuite se poser la question de savoir,
pourquoi Cham se fait-il transformer en fils cadet de Noé ?
Pour y répondre, il faut d’abord commencer par y découvrir l’objet final
de l’arrimage de Cham à Noé.
La vision sémitocentrique de l’existence est assise sur un paradigme
intellectuel consistant, à déporter le foyer originel de la
spiritualité et celui de l’humanité hors de l’Afrique et du Monde Noir vers l’Orient
et, en y faisant passer le Noir/Cham, lui l’aîné de l’humanité, comme étant le
cadet de l’Humanité via des mythes fallacieux et consolidés d’usurpation du
droit d’ainesse :
-
Cham, frère cadet de Sem et Japhet.
-
L’Eternel décrète que des deux enfants d’Isaac
à naitre de sa femme Rebecca, l’aîné sera assujetti au cadet (Genèse 25 :23).
-
L’égoïste Jacob, le cadet exige de son frère
aîné Esaü, accablé de fatigue et de faim, de lui vendre son droit d’ainesse
contre un plat de lentilles (Genèse 25 :29 – 34) !
-
Le menteur Jacob (Genèse 27 : 19 – 20) se
prend pour Esaü afin de s’approprier la bénédiction prévue à son frère aîné
Esaü, par leur père Isaac (récit intégral en Genèse 27 : 1 – 46).
En procédant ainsi, le Monde Sémite allié au Monde Japhétique (Monde
Occidental) au sein de la connivence sémito-japhétique qui s’établit par Noé en
Genèse 9 : 27, pût donner libre cours à son élan de haine et de jalousie
contre le Monde Noir et l’Afrique : Maudire la lignée noire, la lignée de Cham dans
sa chair (en y faisant passer la couleur noire comme le fruit d’une malédiction
divine), l’entraver physiquement (esclavage), le déposséder de ses richesses et
de son espace et le priver de surcroît de rentrer dans la félicité divine
(Sion/la Jérusalem céleste).
Autant dire, que selon le paradigme intellectuel sémitocentrique, que ce
soit dans le Monde réel/objectif ou dans le Monde subtil/spirituel, AUCUNE
ECHAPPATOIRE N’EST OFFERTE AU MONDE NOIR : POINT DE SALUT AU MONDE NOIR
NULLE PART, QUE CE SOIT EN BAS SUR TERRE OU EN HAUT AU CIEL !
Cette vision existentielle qui se complait à couler des jours heureux au
sein du Monde Noir, est HAUTEMENT TOXIQUE et D’UNE EXTRÊME GRAVITE! Tant que le
Monde Noir et les Etats Noirs d’Afrique feront sienne cette vision
existentielle, ils en subiront les conséquences qui leur en sont réservées !
Alors, ces conséquences seront vécues naïvement telles des prophéties réalisées !
Les livres dits saints et connexes de la vision sémitocentrique sont
porteurs de l’espérance que le Monde Non-Noir sémito-japhétique formula à la
suite de la chute de la civilisation Egypto-nubienne. Ces Livres contiennent
ainsi, la justification morale d’une telle espérance. Et, l’espérance du monde
Sémito-japhétique est opposée à celle du Monde Noir/Cham.
Or, une telle justification ne put se concevoir moralement et
spirituellement qu’en imputant à Cham d’être l’auteur d’actes hautement
répréhensibles. C’est ainsi que, Cham s’est retrouvé dans un scénario où il s’est
vu affublé du rôle d’un auteur d’une double infamie : la sodomie et
l’inceste contre son père fictif Noé. A cette fin, le personnage de Noé fut
placé dans un contexte de faiblesse physique totale tutoyant la perte de
conscience, l’ivresse. D’où, la vigne comme scène et l’ébriété de Noé comme
conséquence !
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